Températures dans les établissements scolaires : Un nouvel épisode de “responsables mais pas coupables” ?
Bienveillance ? ou mépris ?
Qui peut encore prétendre qu’il est normal de laisser des élèves et les personnels dans des salles de classe et des établissements surchauffés dès la mi-juin, parfois même avant ?
À part les climatosceptiques, chacun sait que les températures deviennent problématiques dans la quasi-totalité des établissements scolaires, ici dans le sud, où l’été commence tôt et peut être accablant.
C'est ce que endurent encore cette année des dizaines de milliers d'élèves et de personnel; une vague de chaleur caniculaire touche l’ensemble du territoire, aggravant la situation.
Enfants, enseignants, personnels, parents… tous relèvent les mêmes difficultés liées aux conditions de travail dégradées par la chaleur.
Et pourtant, rien n’a été fait. Encore une fois.
Dans les établissements, on nous répond avec fatalisme qu’il faut “s’accommoder”…
Mais dans les bureaux du rectorat ou des collectivités, la climatisation fonctionne très bien. Est-ce une épreuve initiatique que l’Éducation nationale et les collectivités territoriales imposent aux élèves ? Fait-on passer l’idée qu’apprendre devrait forcément être synonyme de souffrance ?
La CGT Éduc’action dénonce une violence physique et psychologique.
Les salles de classe accueillent jusqu’à 30, 35 ou 36 élèves, générant naturellement de la chaleur.
Il est parfois impossible d’ouvrir les fenêtres : dehors, il fait aussi chaud que dedans, et aucune ventilation efficace n’est prévue.
Les salles deviennent des fours.
Pendant ce temps, les administrations sont climatisées.
Chercher l’erreur, c’est déjà commencer à y répondre.
? Ce n’est pas une fatalité, c’est un choix politique.
L’Éducation nationale ne peut plus se contenter de dire : “Ce n'est pas nous, ce sont les mairies, le conseil départemental ou le conseil régional”. Les collectivités territoriales ne peuvent plus se cacher derrière "On n’a pas les moyens".
Ce sont plus de 170 000 élèves (45 000 en primaire/maternelle, 20 000 en collèges et lycées) qui subissent cette situation.
La CGT Éduc’action demande :
• Une rencontre urgente avec les plus hautes autorités du rectorat ;
• Un recensement précis des établissements touchés par des températures extrêmes (été comme hiver) ;
• La mise en œuvre d’un plan de régulation thermique, école par école, collège par collège, lycée par lycée ;
• La création d’un groupe de travail réunissant syndicats, fédérations de parents d’élèves, rectorat, DSDEN, conseil départemental (pour les collèges), conseil régional (pour les lycées), mairies (pour les écoles).
Enfin, nous appelons les enseignants à signaler les cas problématiques, par courrier ou via les rssct ( papier ou numérique) ou les fiches Sst de suivi mises à disposition.
Les constats doivent porter sur les épisodes de forte chaleur (juin, juillet, septembre) comme de froid excessif en hiver.
Pour aller plus loin :
https://www.ac-nice.fr/sante-securite-au-travail
Fiche Santé et Sécurité au Travail : 2025 06 29 fiche sst mars 2024 (343.56 Ko)
https://www.cgt-educaction-var.fr/medias/files/point-6-en-cours-maj-site-internet-sst.pdf
https://enquete-renovation-bati-scolaire-aes.org
https://www.varmatin.com/meteo/canicule-dans-les-ecoles-le-ministere-rappelle-les-consignes-992129 2025 06 29 enfer dans les classes (355.76 Ko)
et 2025 06 29 vm canicule dans les ecoles (43.11 Ko)