Audiences à l'Inspection Académique

Dans le cadre des deux journées de mobilisation, contre Parcoursup et la sélection à l'université Jeudi 01er Février et contre les réformes du Bac et du lycée et la réduction des moyens pour les établissements du var à la rentrée prochaine Mardi 06 Février ( VOIR ICI ). La CGT Educ'Action, représentée par Corinne Perrier, Olivier Gérard et Bernard Conte,  a été reçue, dans le cadre de l'intersyndicale, en audience à l'Inspection académique du Var.

L'occasion pour nous de rappeler notre opposition sur trois points avec les projets du gouvernement:

SUR LA FORME, nous avons dénoncé l'absence de dialogue social de la part du gouvernement avec des réformes qui n'ont pas été négociées avec les partenaires sociaux, ainsi que le PASSAGE en FORCE du gouvernement: que ce soit pour Parcoursup qui est mis en oeuvre alors que la loi n'a même pas été votée ( nous avons rappelé que la CGT s'est associée à une procédure en référé d'annulation de ce dispositif VOIR ICI) ou pour la réforme du lycée qui ne sera annoncée que le 14/02 par le ministre ( c'est à dire après les répartitions des dotations horaires des établissements) , alors que la nouvelle seconde devait être mise en place dés la rentrée prochaine ... Dans un souci de responsabilité,  nous avons donc demandé à M. Millangue le DASEN du VAR de sursoir à une mise en oeuvre d'une telle réforme dés septembre prochain! IL SEMBLERAIT que nous ayons été entendu au moins sur ce point par l'administration puisque le ministre envisage à présent  de nouveaux programmes pour septembre 2019 et non plus septembre 2018 et qu'il n'y aura pas de "grands changements" pour la classe seconde...

SUR LES MOYENS qui accompagnent ces réformes, nous avons déploré dés cette année la baisse des Dotations horaires des établissements, notamment dans le Var en paralléle d'une augmentation des effectifs ( VOIR ICI notre analyse sur les DGH des établissements du Var). Dans ce contexte d'austérité budgétaire on sait donc déjà que les réformes qui se mettront en place impliqueront des destructions de postes et la mise en danger de certaines disciplines.

SUR LA PHILOSOPHIE de ces réformes, nous avons interpellé l'administration sur le fait que la généralisation de la sélection à l'université, la mise ne place d'un lycée modulaire, vont pénaliser d'abord et avant tout les élèves issus des milieux les plus modestes, conduisant à un TRI SOCIAL massif des élèves. En démultipliant les choix que devront effectuer les élèves, cela risquerait d’accroître les INEGALITES sociales entre les lycées et de profiter aux seules familles « initiées » qui sauront distinguer les parcours valorisés dans l’enseignement supérieur des autres. De même La modularisation du lycée couplée à l’accentuation de la sélection des bacheliers dans le supérieur via Parcoursup transformerait radicalement la fonction sociale du lycée en engageant trop tôt les élèves (dès la fin du premier semestre de seconde !) dans des choix d’orientation stratégiques. Enfin ces réformes couplées à celle du marché du travail, sont des instruments supplémentaires de destruction des diplômes ( notamment le baccalauréat) et des grilles de qualification, sur lesquelles sont adossées les garanties collectives des salariés et notamment les conventions collectives. La dénaturation du bac et des diplômes nationaux au profit de la validation de simples COMPETENCES ( VOIR notre analyse ici ) aboutira à une remise en question des contrats de travail de tous les salariés de ce pays!