Rassemblement pour la rue Pierre Semard à Toulon

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Samedi 27 mars à l’appel de l’institut CGT d’histoire sociale du Var un rassemblement était organisé place de l’Équerre au bas de la rue Pierre Semard  à Toulon. Nombreux sont les camarades de la CGT (et parmi eux quelques-uns de la CGT Educ’Action), qui ont répondu à cet appel afin de défendre et promouvoir la mémoire et l’action de Pierre Semard.

La municipalité de Toulon a en effet entrepris de débaptiser cette rue en lui donnant le nom de « Rue des Arts ». 

Derrière ce nom ronflant, qui ne concrétise aucune réalité sociale, à part quelques magasins pseudo-artistiques mais qui font de l’art une réalité surtout mercantile, on trouve bien une stratégie (peut-être même par ignorance) d’effacement de la mémoire et de la culture ouvrière auquelles Pierre Semard peut être rattaché.

Pierre Semard (1887-1942), cheminot, membre de la CGT et du Parti Communiste français fut un grand dirigeant ouvrier. Secrétaire général de la fédération CGT des cheminots en 1934, il participe à la délégation CGT qui rencontre Léon Blum en 1936 et se prononce pour la nationalisation des chemins de fer.

Il s’engage également pour la défense des Républicains espagnols.

Il est arrêté en novembre 1939, révoqué de la SNCF en mai 1940 et livré aux autorités allemandes par la police de Vichy.

Il est fusillé le 7 mars 1942.

Après une prise de parole d’une camarade CGT- cheminots et d’Alain Serre, président de l’institut CGT d’histoire sociale du Var, le cortège a remonté la rue Pierre Semard avec le slogan « Rue Pierre Semard pas rue des arts !! » descendu la rue d’Alger pour terminer devant la mairie de Toulon, grille fermée, malgré une demande d’audience restée sans réponse par Hubert Falco.

La mémoire de Pierre Semard doit rester vive ! Il incarne une mémoire ouvrière, celle aussi du Front Populaire et de ses conquis sociaux, de la Résistance et du programme du CNR. Il est un lien et un appel à s’engager aujourd’hui encore pour la défense de ses conquis sociaux comme la sécurité sociale et la retraite.

En ce 150ème anniversaire de la commune de Paris il serait par contre de bon ton que de débaptiser la rue Adolphe Thiers dans le quartier du Pont du Las afin d’honorer la mémoire de ceux tombés sous les balles de la répression de la semaine sanglante. Une rue « de la Commune de Paris » pourrait fleurir comme au temps des cerises….