Rythmes scolaires

 Rythmes scolaires... Une mascarade...


Lors du Conseil Supérieur de l'Education du 8 juin, un projet de décret a été soumis au vote.

Que dit ce projet?

    Qu'Il y aurait possibilité de repasser à 8 demi journées sur 4 jours (bref l'ancien système), sans que la semaine de cours ne puisse dépasser 24h et la journée 6h...
    Qu'il y aurait possibilité pour une commune de déroger au calendrier annuel (adaptation du calendrier en jouant sur les vacances pour baisser le temps hebdomadaire)...
    Dans le cas du passage à 24h sur 4 jours sans réduction des vacances, pas de PEDT nécessaire!!!
    Pour qu'une modification puisse être acceptée par l'IA il faudrait une saisie conjointe d'une commune ou d'un établissement public de coopération intercommunal et d'un ou plusieurs Conseils d'Ecole.

Commentaires:

    Une joyeuse pagaille en perspective s'il y a des modifications de vacances dans quelques communes...
    La fin certaine de la "réforme Peillon" qui mal conçue, ne tenant pas réellement de l'intérêt des enfants, des familles et des personnels a cristallisé tous les mécontentements (le mot est faible).
    La Cgt-Educ'Action, qui, avait appelé à la grève nationale dès le 13 janvier 2013, pour refuser la réforme Peillon et demander l'ouverture d'une réelle négociation pour une autre réforme, ne pleurera pas sur sa disparition. Mais nous regrettons, une fois de plus, que le projet d'une autre réforme, qui ne peut être déconnecté d'une réduction du temps de présence face aux enfants, et de la mise à disposition des moyens suffisants pour assurer sa réussite, soit enterrée pour longtemps...
    Une impression d'un immense gaspillage de temps et d'énergie, au détriment de l'école publique, des enfants qu'elle accueille et des personnels qui la font vivre chaque jour, pour le plus grand profit de l'enseignement privé.


En conséquence la CGT Educ'action a refusé de prendre part au vote sur le décret dérogatoire à la réforme des rythmes scolaires.
Cette décision est logique au regard de notre position depuis 2012 et les premières discussions avec Peillon. La CGT Educ'action reste constante dans ses déclarations et positions. Elle ne change pas d'avis au gré des vents et des positionnements stratégiques syndicaux.

Pour nous, une seule nécessité: abroger toute cette réforme et repartir d'une page blanche pour entamer des discussions et des négociations entre tous les acteurs de l'Ecole.

Nous devons exiger une réduction du temps de travail des personnels et garantir un vrai cursus scolaire pour tous les enfants. Et tout ça dans un cadre national, seul garant de l'égalité sur le territoire.

Parce que voter oui c'était accepter de donner le pouvoir aux collectivités locales et aider au démantèlement du cadre national de l'Ecole.

Parce que voter non c'était refuser de voir la fatigue et la lassitude des personnels et des enfants après 4 ans d'une réforme repoussée par une immense majorité des personnels et des usagers de l'école depuis le départ.

Face à une telle mascarade, le refus de vote était la seule alternative possible...

    Ont voté pour : MEDEF, SNALC, Snuipp et les syndicats de la Fsu, Cftc, AMF, PEEP, Spelc.
    Ont voté contre : Unsa, Fcpe, Ligue enseignement, JPA, FAGE, UNEF, UNAF, SGL, Solidaires, SUD, CFE-CGC, SNPTES
    Refus de vote :  Cgt-Educ'Action, Sgen, Cfdt, SNPDEN, APEL, CNEA

Rappelons que le CSE n'a qu'un avis consultatif... Reste le passage devant le CTM.