SUR LES FORMATIONS IMPOSEES PAR LE RECTORAT : LA CARAVANE PASSE… ENCORE
Sur l’interpellation de la CGT en déclaration liminaire ( du CSA du 17 Octobre ) , la Rectrice d’Académie répond, concernant la formation imposée aux collègues de lettres, qu’elle ne percevra jamais la formation continue comme un fardeau. Elle salue les corps d’inspection et l’EAFC pour la qualité de leur travail.
Nous avons rétorqué que nous n’avions pas remis en cause la qualité des contenus. En revanche, la CGT considère que sa réponse illustre précisément tous les problèmes évoqués dans notre déclaration liminaire : cette déconnexion entre ceux qui décident et ceux qui sont sur le terrain, dont elle choisit d’ignorer la parole — parole que nous lui rapportons. Nous insistons sur le fait que cette manière de procéder constitue en elle-même une source de souffrance au travail.
Nous lui signifions que cela interroge le respect du dialogue social, alors même que toutes les organisations syndicales, unanimement ou tour à tour, lui ont indiqué, en 2024-2025, que son choix avait été très mal vécu. Sans espérer qu’elle aille jusqu’à se désavouer, elle avait pourtant la possibilité d’en atténuer les effets.
À l’inverse, elle a accentué, souligné, mis en gras son choix, au détriment de collègues déjà écrasés par un calendrier très lourd, venant percuter leur temps de travail ordinaire (préparations, corrections, emplois du temps dégradés). En dépit de cela, elle persiste à faire mine de ne pas comprendre — ni le sens de notre alerte, ni le sentiment d’injustice que cette situation génère.
Elle rétorque, concernant la place des élus du personnel, qu’ils ne sont pas les seuls dont l’avis compte. Les IPR, les chefs d’établissement et, de surcroît, les retours d’évaluation des collègues auprès de l’EAFC indiqueraient que l’expérience est « profitable » et « appréciée ».
Bref, pour elle, l’avis des chefs pèse plus lourd que le nôtre. Cela ne nous surprend guère. Les collègues, eux, mettraient des « bons points » comme des étoiles sur Google. Et vous, chères lectrices, chers lecteurs ? Vous lâchez des « like » ? Faites-le nous savoir car pour que cela cesse il va falloir aboyer plus fort, peut-être mordre.