Elle s’appelait Christine Renon

 

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Elle s’appelait Christine Renon

 

A Pantin, il y a tout juste un an, Christine Renon se suicidait dans l’école dont elle était directrice.

Une marche du souvenir a réuni près de 300 personnes à Pantin samedi 26 septembre.

 

Christine Renon a laissé une lettre dans laquelle elle se plaignait de sa fatigue, de l’accumulation des tâches administratives, ainsi que de sa solitude face aux difficultés relationnelles avec les parents d’élèves. Si ce suicide et cette lettre ont déclenché une vague d’indignation et des promesses ministérielles pour alléger la tâche des directeurs, nous déplorons que la situation de ces derniers, et plus largement des enseignants, se soit encore dégradée.

En effet, la crise sanitaire du coronavirus est venue accentuer les fragilités et difficultés préexistantes des directeurs.

 

Le Grenelle de l’éducation envisagé par le ministre Blanquer, avec à la clé une refonte des missions, ne va pas améliorer la situation.

En effet, pour supporter la surcharge de tâches, les enseignants ont besoin de donner du sens à leur travail et sentir que leur compétence professionnelle est reconnue.

Or, les successives recommandations et directives ministérielles mettent à mal les conditions de travail dans les écoles et la précieuse liberté pédagogique.


Combien de temps encore allons nous laisser les enseignants de la République s’épuiser ?

Un an après, nous n’oublions ni Christine Renon, ni ceux qui souffrent au quotidien du mépris et des stratégies managériales de l’administration.