Le net, le brut et les truands

Fermez les yeux.

Même si vous n'êtes pas un·e fan de western, laissez-vous porter par la musique de Sergio Leone.

 Ça devient net ?

Vous la voyez, la partie en bas à droite de la fiche de paie. Celle qui tombe chaque mois. Elle sert à payer les factures. Et quand il en reste, même un peu, on s’offre un p'tit extra.

Un peu plus loin, il y a le brut.

Ce sont les cotisations sociales. C'est la partie du salaire dédiée au financement de la Sécurité sociale, de l'assurance chômage, de la formation… Tou·tes les salarié·es et leurs familles en bénéficient au cours de leur vie.

Et puis arrivent les truands.

Pour eux, le brut c'est du lourd. Un sacré magot auquel le patronat et le gouvernement s'attaque patiemment. En trente ans, le montant des exonérations de cotisations est passé de 1,9 à 66 milliards d’euros – prétendument pour favoriser l'emploi. En réalité, cet argent a davantage enrichi les actionnaires.

S'attaquer au brut, c'est une perte nette.

C’est moins de droits à la retraite, à la santé, au chômage… Et si le brut venait à disparaître définitivement, les salarié·es dépenseraient plus pour espérer conserver le même niveau de protection sociale.

Mais nous ne sommes plus au far west.

L’avenir ce n’est pas “chacun·e pour sa peau”. Le partage des richesses et la solidarité, c’est ça l’avenir. Ce sont ces valeurs qui sont portées par la CGT dans les luttes pour les salaires, l’emploi, le droit à l'assurance chômage ou encore la retraite à 60 ans.

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