La CGT pour la résorption de la précarité dans l’Éducation nationale !

Depuis quelques jours la polémique fait rage autour de l'initiative de  l'académie de Versailles, qui pour lutter contre la pénurie d'enseignants, organise des sessions de « job dating » pour le recrutement d'enseignants contractuels. Certains se focalisent sur la forme de ces entretiens, sur le terme  de "job dating" ou bien sur la dévalorisation du métier d'enseignant que cela refléte...mais plus généralement cette séquence est l'illustration de la montée de la précarité dans l'Education Nationale.

Sur les cinq dernières années, le nombre de personnels non-titulaires dans l’Éducation nationale a augmenté de 107 243 ce qui correspond à une hausse de 68 % sur la période quand le nombre de titulaires reste stable (+0,6 %, soit +5 694 titulaires). Cette hausse s’explique surtout par le recrutement d’environ 95 000 AED/AESH.

Pour les enseignant·es, ce sont 8 320 contractuel·les supplémentaires comptabilisé·es, dont 2 000 dans le premier degré. Notons aussi que le dernier bilan social avance que 27 % des enseignant·es non-titulaires sont employé·es à temps partiel.

La précarisation des personnels s’intensifie dans tous les champs : premier et second degrés, enseignement supérieur, formation continue et touche tous les métiers : enseignant·es, administratif·ves ATSS, AESH, AEd...

En effet embaucher des contractuel·les, est une volonté politique ! Le principe posé par le Statut Général stipulant qu’un emploi permanent doit être pourvu par un fonctionnaire, est déjà contourné par dérogation. Mais la loi de Transformation de la Fonction publique, d’août 2019, amplifie le recours au contrat. Cette volonté politique de précarisation galopante, fruit d’une logique libérale implacable a pour objectif de faire apparaître le statut de fonctionnaire comme un simple support possible de l’emploi public à côté de celui de contractuel·le et de le rendre minoritaire.

Elle contribue à la dégradation de l’emploi statutaire, à la dévalorisation des métiers, et à la fragilisation des droits. Elle contraint bien souvent les collègues à accepter des conditions de travail dégradées, et les situe à la portée de pressions hiérarchiques, notamment avec le développement d’une GRH de proximité conduisant à l’arbitraire le plus total.

La CGT Éduc’action, syndicat intercatégoriel lutte pour la résorption de la précarité dans l’Éducation nationale. La CGT Éduc’action réaffirme que seul le statut de fonctionnaire pour l’ensemble des personnels, est garant de leur indépendance et de la reconnaissance de la valeur sociale du travail effectué, permettant d’aller vers une unification salariale.

La CGT a pour ambition de faire reculer la précarité structurelle par une triple démarche : l’arrêt de recrutements de précaires sur des besoins permanents, la titularisation des personnels contractuels actuels, sans condition  ; et dans l’immédiat l’amélioration des droits et garanties collectives des contractuel·les.

POUR RESORBER la PRECARITE dans l'EDUCATION NATIONALE: REJOIGNEZ la CGT!