PLAN Maths-Français : la cravache au placard

PLAN Maths-Français : la cravache au placard

Au bout d’une année de combat pour la CGT Educ’Action -bien seule d’ailleurs- l’administration se ravise enfin sur son administration forcée ou forcenée du Plan Maths-Français.

Depuis septembre 2020, le plan Maths-Français se met en place sur une période de 6 ans et doit toucher l’ensemble des PE. La CGT Educ’Action considère que ces plans mettent à mal la liberté pédagogique. Selon nous, s’il est théoriquement positif que le temps de formation s’allonge, ces plans apparaissent davantage comme un temps de « dressage » durant lequel les PE doivent se justifier et prouver qu’ils mettent en place les recommandations ministérielles.  

Les enseignants ont fait la démonstration qu’ils n’étaient pas volontaires pour mettre en œuvre ce qui relève de la seule volonté du Ministre. Bien que présentés comme une aide et un soutien, ils ont bien compris que ces plans c’étaient décidés sans eux et que les collègues étaient en réalité sommés d’incarner la « dérive scientiste de Blanquer » (article de mai 2018 du Café Pédagogique : Goigoux : Aucune expérimentation ne valide la méthode du ministre).

Cet écart entre volonté Ministérielle et volonté du terrain s’est souvent traduit cette année par des situations de blocage et un sentiment de terrorisation des équipes. Certaines constellations ont été identifiées et se sont parfois senties stigmatisées, surveillées, pressées. A notre sens, la vacance, à ce jour d’une quinzaine de postes de CPC dans le Var, illustre d’ailleurs assez bien ce malaise.

A l’issue du Comité Technique Académique sur le PAF, l’administration change donc de fusil d’épaule ou plutôt semble ranger la cravache. Grâce à la CGT à compter de la rentrée prochaine, les plans ne se feront plus à public désigné (formation imposée) mais à candidature individuelle (les collègues volontaires s’inscrivent). Il s’agira donc que « se former en réseau » nouvelle formule trouve son public. C’est l’agrégation des demandes individuelles sur les circonscriptions qui permettra de constituer les nouvelles constellations donnant ainsi davantage de latitude aux collègues.

Pour autant, la CGT Educ’Action continue de réclamer la suppression des plans maths-français, d’autant plus que la formation aux fondamentaux continue d’écraser le PAF premier degré et représentent en tout plus de 40% de l’effort de formation.