Réunion 2S2C

Compte rendu de la réunion sur les 2S2C et la DGESCO du Ministére

I/Introduction de la DEGESCO

les 2S2C sont un dispositif monté dans un contexte de crise. Le ministère va rencontrer les représentant.es du personnel, des parents d’élèves, des élu.es de collectivités locales et des représentant.es d’association.

Si la crise sanitaire persiste à la rentrée, le dispositif sera prolongé mais sinon, il sera poursuivi à titre « exploratoire » dans certains départements.

II/ Sur l’aspect quantitatif (les données sont uniquement sur le 1er degré. la DGESCO n'a pas de données précises sur le 2nd degré !)

  • Enquête hebdomadaire auprès des DSDEN sur le nombre de conventions signées, les types de sections (élémentaires ou maternelles). Les données concernent aussi les établissements du privé.
  • 2740 conventions signées dans le 1er degré
  • 69% comportaient des activités sportifs et culturelles
  • 75% ne comportaient que des activités artistiques
  • 5287 écoles concernées pour 8765 groupes d’élèves soit 63500 élèves en tout (public/privé confondus)

La CGT est intervenue  pour dénoncer le risque  que ce dispositif accentue les inégalités territoriales , avec seulement des zones qui en ont les moyens qui peuvent en bénéficier. En outre les remontées des DSDEN mettent bien en avant l' inégalité territoriale surtout en termes de personnels qualifiés pouvant intervenir dans les établissements.

Ce dispositif avait pour vocation de compenser le faible nombre d’élèves accueilli·es lors de la reprise mais il a été présenté comme temporaire. Il doit le rester. Les projets culturels élaborés par les enseignant·es avec la collaboration d’intervenant.es se sont toujours faits mais dans un cadre scolaire. On ne peut pas faire de l’École sans l’École.

Pour le 2nd degré, il y a crainte des personnels d’un abandon, à terme, de certaines missions (sport, enseignement artistique) et crainte que l’École se resserre sur les fondamentaux alors que les enseignements artistiques et sportifs ont toute leur place à l’École.

Pour la DGESCO l’inégalité territoriale est effectivement un risque auquel le ministère est attentif. Pourtant des petites communes avec peu de moyens ont fait la demande quand même de s’inscrire dans ce dispositif et à contrario d’autres communes avec plus de moyens n’ont pas exprimé ce souhait. Mais c’étaient des communes qui avaient déjà des personnels dans des associations locales.

Le ministère est conscient que la mise en place s’est faite de manière précipitée. Des communes rurales n’ont pas pu s’inscrire dans ce dispositif car elles n’ont pas les acteurs et actrices localement (intervenant·es culturel·les sportif·ves). Il faudra anticiper cette situation et en tenir compte à la rentrée. D’après les remontées de la DSDEN, là où il y avait déjà des collaborations avec les enseignant·es, le dispositif a bien marché. Ce dispositif a été financé sur des budgets supplémentaires et n'est pas pris sur le budget habituel.

Le ministère souhaite connaitre les positions de chaque OS sur la perspective de ce dispositif. Doit-il perdurer en septembre s’il y a un regain de crise sanitaire ? Doit-il perdurer comme le souhaite le ministère au-delà d’une crise sanitaire à titre expérimental afin que la collaboration entre enseignant.es et associations/ intervenant.es extérieur.es se développe.