harcélement dans l'éducation


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 Poupée Vaudou –
 harcèlement mode d’emploi…




Prenez un enseignant en bonne santé.
(Préférez ceux qui sont isolés voire fragiles cela marchera encore mieux.) Puis affutez vos aiguilles...
(trempez les dans l’inspection et le nouveau programme).


‐ Rentrée : prévoyez un E du T contraignant (dites que c’est la faute du logiciel)
‐ Faites le beaucoup bouger (salles multiples, bâtiments éloignés ou escaliers)
‐ « Pressez‐le » pour être prof principal (surcharge de travail non négligeable)
‐ Multipliez les réunions de concertation sur tous les sujets possibles (de préférence le soir !)
‐ Augmentez la charge en paperasse
‐ Accentuez la pression informatique (réactivité ! Pressurez le temps !)
‐ Demandez‐lui de s’investir (projets, conseil pédagogique, CA, heures sup)
‐ Culpabilisez‐le régulièrement (entre deux portes / en public : à alterner)
‐ Surveillez les retards à l’entrée en cours et toutes les autres « broutilles »
‐ « Suggérez » que les absences sont nombreuses et parfois de complaisance
‐ Programmez une inspection un vendredi après‐midi le 17 décembre (de préférence sur les
nouveaux programmes).
Arrivé là le sujet est mûr.
Un rapport d’inspection passable, une note administrative basse et une appréciation médiocre sur
I‐Prof pour la Hors classe et le tour est joué.
A la moindre incartade il tombe (prévoir un contractuel) ou vous mange dans la main. ….
Etre DRH, c’est simple non ? Comme un coup de fil disait l’autre.
Vous pensiez l’avoir réduit au silence, muselé et mis à la botte ?
Mais non ! Le voici qui se rebiffe ! Syndicaliste ? Libertaire pédagogique ?
Diantre ! Silence dans les rangs ! Un fonctionnaire : ça fonctionne !
CGT FERC Travail Santé – changeonsletravail@ferc.cgt.fr 4
Alors reprenons là où nous en étions :
‐ Sapez son autorité (en refusant ou en annulant les sanctions qu’il pose ; vous verrez, les élèves «
difficiles » le toiseront avec plaisir et le pousseront à la faute).
‐ Utilisez la future DGH (peu ou pas de dédoublements, impossibilité de faire passer sereinement
les CCF .. . faites miroiter des « complications »).
‐ Utilisez l’ENT (Toutatice, Educhorus ou un autre) pour mettre en relation les résultats des élèves
et l’absentéisme du professeur : c’est vous l’administrateur non ?
‐ En public (devant collègues, CPE, parents ou élèves) ne vous privez pas de le reprendre ou de le
contredire.
‐ S’il mène un projet ; faites traîner au maximum les démarches, quitte à l’annuler.
‐ S’il demande à accompagner une sortie, dites non sous prétexte que cela va désorganiser
l’établissement et la vie scolaire.
‐ S’il demande à s’absenter pour un RDV médical, demandez à ce qu’il récupère les cours.
‐ S’il demande un temps partiel, dites non (dans l’intérêt du service).
‐ Idem pour une réunion syndicale, feignez de ne pas connaître les textes (la culpabilité est un
rouage essentiel de l’augmentation du stress).
‐ Ne vous privez pas d’évoquer par allusion des situations de cours d’autres collègues où les choses
se passent mieux qu’avec lui (la division est une alliée de choix pour accentuer la solitude).
‐ Utilisez sans réserve le courriel académique ; si le collègue n’aime pas trop l’informatique, cela le
mettra sous pression car vos messages prendront un caractère « officiel » et intrusif. Soir et matin,
nuit et weekend, il se sentira relancé et observé (une réactivité élevée et insoutenable va s’opérer
. . . utilisez bien sûr le Cc).
‐ Une « visite conseil » de l’IPR peut être utile fin Mai (quand il n’y a plus d’élèves ou que des
effectifs incomplets).
Si tout va bien la docilité viendra avec l’abattement.
N’oubliez pas d’avoir un contractuel de « rechange ».
Qualitativement pour l’établissement ce n’est pas exceptionnel mais en terme d’autoritarisme
vertical c’est parfait.
Si vous ne savez pas vous faire respecter, faites‐vous craindre.
Allez, courage et ne ménagez pas vos efforts.
La prime n’est pas loin.
• On dit dégradation des conditions de travail en politiquement correct