CSE 11 OCTOBRE


Le jeudi 11 octobre 2012, se tenait un Conseil Supérieur de l’Éducation, suite à la présentation du rapport sur la « concertation » pour une future loi de programmation dans l'Education nationale.
Ce CSE se tenait alors qu'une grève massive touche le 1er degré en Seine-Saint-Denis où, dès la rentrée de septembre 2012, 250 remplacements étaient nécessaires sur le département et la seule réponse de l'administration est l'embauche de 300 précaires !...

Dans sa déclaration au CSE, la CGT-Éduc'action a souligné que les choix qui ont été faits dans les synthèses, appauvrissaient de fait les débats nous laissant supposer que la future loi est déjà écrite.
La CGT Educ'action a rappelé que les conditions de travail des personnels se sont fortement dégradées puisqu’aucune proposition dans le rapport ne concerne la charge de travail qui s’est considérablement alourdie. Pire, le rapport préconise une annualisation du temps de travail des personnels des collèges, qui pourrait entrainer une nouvelle dégradation de leurs conditions d'exercice !
La concertation s’est focalisée sur les enseignants en ignorant souvent les autres catégories de personnels. Tous les agents doivent bénéficier de la formation continue et il faut apporter une attention particulière aux agents de catégorie C qui sont souvent fort éloignés de cette formation.

La CGT-Éduc'action considère :

• Que la mise en œuvre de ces réformes nécessite la pérennisation des moyens budgétaires nécessaires.

• Que le rôle essentiel des personnels qui sont les grands oubliés de la concertation doit être pris en compte. Dans le service public, c’est la qualité du travail qui produit les réussites des politiques que l’Etat souhaite lancer. Cela dépend de la reconnaissance qu'il apportera à ses personnels en termes de qualifications, de salaire et de conditions de travail.

• Qu’il faut mener une véritable politique de relance de l’emploi, comme la CGT l’a fait entendre le 9 octobre,  dans le secteur industriel. Sans cela, même le meilleur système éducatif ne peut permettre l'intégration sociale, économique et citoyenne de la jeunesse.

Pour la CGT-Éduc'action, il n'y a pas de bon ou de mauvais socle commun : le socle commun est défini pour s'adapter aux besoins du patronat et la CGT-Éduc'action s'y oppose donc par définition. Changer l'école, c'est aussi changer la base idéologique des réformes précédentes. En basant sa réforme sur une « amélioration » du socle commun, le gouvernement n’a pas fait ce choix. Il s’engage en réalité dans une nouvelle étape des réformes du gouvernement précédent.