Organisation des APC

Rentrée 2018 : quelle nouvelle organisation des APC ?

Pour essayer d’y voir plus clair dans l’évolution des activités pédagogiques complémentaires, voici un petit rappel des textes.

Dans la circulaire n° 2013-017 du 6-2-2013, l’application du dispositif des APC stipule « la mise en place d'activités pédagogiques complémentaires en groupes restreints d'élèves, venant s'ajouter aux 24 heures d'enseignement hebdomadaire, se déclinant soit sous la forme d'une aide aux élèves rencontrant des difficultés dans leurs apprentissages, soit sous la forme d'une aide au travail personnel ou de mise en œuvre d'une activité prévue par le projet d'école, le cas échéant en lien avec le projet éducatif territorial. »

« Le conseil des maîtres propose l'organisation générale de ces activités pédagogiques complémentaires, qui est arrêtée annuellement par l'IEN, dans le cadre général du tableau organisant le service des enseignants du premier degré adressé par les directeurs d'école aux IEN.

Le projet présenté précise :

- l'organisation hebdomadaire des activités ;

- leur répartition annuelle ;

- le contenu des activités mises en œuvre.

Les dispositions relatives à cette organisation sont présentées chaque année au conseil d'école pour être intégrées dans le projet d'école.

Les activités pédagogiques complémentaires peuvent s'adresser à tous les élèves selon les besoins identifiés par les enseignants.

Le maître de chaque classe dresse, après avoir dialogué avec les parents et recueilli leur accord ou celui du représentant légal, la liste des élèves qui bénéficient des activités pédagogiques complémentaires.

Cette liste, dont le conseil des maîtres ou le conseil de cycle a connaissance, doit évoluer au cours de l'année en fonction de l'émergence de besoins nouveaux. »

La circulaire de mise en oeuvre des APC à partir de la  rentrée 2018 se veut apparemment plus cadrante: les APC doivent être pleinement investies pour soutenir les apprentissages fondamentaux des élèves, notamment les plus fragiles et contribuer à la maîtrise de la langue pour tous (langage et lecture). Si le Directeur général de l’enseignement scolaire, Jean-Marc Huart, évoque dans un premier temps l’organisation des APC « sous forme de clubs ou ateliers de lecture »,  il précise un peu plus loin que « les IEN (…) impulseront et orienteront l’organisation des APC vers la mise en œuvre d’ateliers / clubs de lecture dans chaque école. » A la lecture de ces propos, l’organisation des APC sous cette forme ne revêt donc pas dans l’immédiat un caractère obligatoire.

Un autre point soulève une question. Il est confirmé d’une part que ce dispositif continue de s’adresser notamment aux élèves en difficulté, mais il apparaît d’autre part que « Tout élèvedont les parents ou le responsable légal en fait la demande doit pouvoir être inscrit à un atelier / club de lecture ». Quel est le public véritablement visé par cette nouvelle organisation ? Comment les parents d’un élève ne relevant habituellement pas de ce dispositif pourraient-ils être amenés à vouloir inscrire leur enfant dans des clubs ou ateliers qui, dans le texte, semblent tout même cibler principalement les élèves fragiles ?

Enfin, une dernière question : il figure dans la même note que « ils [les IEN] apporteront aux équipes enseignantes les éléments pour assurer une mise en œuvre efficace de ces nouvelles activités. » Quels sont ces éléments ?En outre, l’organisation des APC sera inscrite dans les projets d’école, le cas échéant, par avenant, et présentée au conseil d’école.Rien de nouveau ici, mais encore faudrait-il que certains points soient éclaircis.