loi de refondation et Ens. Pro.

Le texte de la loi de refondation de l'école prévoit de nombreuses dispositions visant directement l'enseignement professionnel.

 

La loi de refondation pour l’école contient de nombreux éléments qui préparent habilement le terrain :

- L’utilisation des locaux des EPLE en dehors de la formation initiale et continue sous statut scolaire par des organismes privés par exemple.

- La concurrence toujours plus forte de la formation initiale sous statut scolaire et de l’apprentissage

- La responsabilité pleine et entière de la région pour la carte des formations.

- La déconstruction des qualifications validées par des diplômes au profit des compétences qui vont générer le découpage des référentiels en modules de manière à faciliter le mixage des publics dans les classes.

- Le problème dans tous les cas vient également de la recherche de compétitivité dans tous les domaines y compris le notre puisqu’il faut que la formation dispensée ouvre sur des emplois.

- La territorialisation va obliger à une forme d’adéquation entre les formations dispensées et les emplois offerts sur le territoire : la rentabilité se fera au détriment de la qualité et de la variété de l’offre.

Comme les régions vont être toutes puissantes et que les budgets des établissements vont dépendre en grande partie d’elles, il y a fort à parier qu’elles vont nous imposer leur volonté. Si les projets ne leur conviennent pas ou ne sont pas rentables. Les contrats d’objectifs des EPLE vont être tripartites (EPLE, Etat, Région)

- Pour bien asseoir la prise de décision on augmente à 2 le nombre de représentants de la région dans les CA des EPLE !!

 

A cela s'ajoutent les nouvelles dispositions de la RCBC qui ne sont pas neutres.

Enfin et pour couronner le tout : Les Campus des métiers qui sont en plus développés encore ce qu’étaient déjà les lycées des métiers.

- Cette appellation laisse augurer du pire d’ailleurs puisque les LP et LGT sont comparés aux universités.

- Faut-il rappeler ce que la loi LRU a eu comme conséquences pour les universités, les étudiants et les enseignants ?? Privatisation rampante de l’enseignement supérieur, obligation de trouver des financements privés à partir de « projet » de cursus. Augmentation des droits d’inscription pour les étudiants, menaces sur les cursus non « rentables », prolifération des cursus en tous genres...

 

La loi de décentralisation dont finalement la publication est reportée à l'automne viendra parachever le dispositif soyons en certains.