Mutations interdépartementales

Mutations interdépartementales : Quand on peut encore tomber plus bas...

Alors que la CGT Éduc’action dénonce depuis plusieurs années des résultats de mutations interdépartementales catastrophiques, nous constatons qu’il est toujours possible au ministère de l’Éducation nationale de rendre ses résultats encore plus lamentables pour les collègues.

En effet, cette année, seulement 23,47% des enseignant·es ayant formulé une demande de changement de département ont obtenu satisfaction. C’est 3 921 sur 16 704 participant·es, soit moins d’un·e collègue sur 4 ! C’est le résultat le plus faible depuis cinq ans (23,69% en 2018).

Ce chiffre chute encore davantage pour les rapprochements de conjoint·es puisque le taux de satisfaction passe de 48,23% en 2018 à 45,16% cette année. Et chose troublante, même les résultats pour les situations de handicap (personnels ou ascendant ·es), résultats dont le MEN est souvent si fier, sont en régression de 0,5% !

Ces résultats ne sont pas le fruit du hasard. En effet, le ministère n’a rien mis en oeuvre pour dépasser la situation dans laquelle sont plongé·es les collègues depuis des années. Aucune des propositions concrètes formulées par la CGT Éduc’action n’a été examinée par le MEN : fin des calibrages départementaux, prise en compte réelle des obligations légales de l’article 60 de la loi 84-16 sur la mobilité, remise à plat de l’algorithme de gestion des permutations…

Pire, la politique gouvernementale d’austérité et de suppression de postes de fonctionnaires renforce ce blocage puisque le volume global d’emplois diminue.

Lors des premiers groupes de travail sur la circulaire nationale des mutations, nous avions alerté la Direction des Ressources humaines sur ces problèmes persistants. L’administration a fait le choix de ne pas y répondre et a accepté sciemment de dégrader la situation.
Le résultat de cette politique catastrophique est le maintien de très nombreux-ses collègues dans des situations individuelles déplorables qui vont se sentir une nouvelle fois "bloqué·es" dans un département qu’ils-elles n’ont pas choisi.

Il y a urgence d’établir une autre gestion des personnels dans l’Éducation nationale !