Situation Voie Pro.

 

Situation dans la voie professionnelle  janvier 2014

 

(compte rendu CGT Educ'Action après les rencontres avec le MEN)

 

Après la tenue des deux premières réunions de novembre, le ministère a finalement  réuni  une troisième fois les organisations syndicales  de la voie pro le 18 décembre en y associant cette fois-ci les  présidents des CPC.  La FAEN n'était pas présente (pas invitée ?), peu de CPC représentées également.

Le ministère a fait de nouvelles propositions :

Aucune modification pour l'organisation des CAP, ni sur les PFMP, ni sur la certification, par rapport à l'existant. Dans la première mouture, le ministère prévoyait des modifications sur le CCF avec une part de contrôle continu et du CCF ponctuel (!!)

 

Des modifications sur les PFMP et le CCF pour le baccalauréat professionnel.

 

PFMP : réduction de 4 semaines pour toutes les sections de bac pro, pour tous les élèves. Au départ cela n'était prévu que pour les élèves désirant entrer en BTS. La durée des PFMP passe donc de 22 semaines sur trois ans à 18 semaines.

 

CCF : Deux épreuves qui sont aujourd'hui en CCF vont repasser en mode examen terminal.

Il y aura donc  5 épreuves qui seront sous la forme d'un examen ponctuel terminal : Français, histoire-géo-éducation civique, étude de cas professionnel (certification inchangée) et deux épreuves supplémentaires, la PSE et la gestion ou l'éco-gestion.

 

La CGT a réussi à repousser la première proposition ministérielle, faite le 15 novembre, d'un contrôle continu généralisé à l'ensemble du BEP.

 

Il y a également quelques préconisations concernant les banques de données et l'utilisation éventuelle d'épreuves communes entre le BEP et le bac pro.

 

Tout cela reste à confirmer, pour le moment les derniers arbitrages ne sont pas rendus

 

Concertation : Le ministère ouvre une période de "concertation" avec l'ensemble des personnels. C'est ce que nous exigions, mais elle ne se fait pas comme nous le demandions avec un temps banalisé pour tous les personnels. La consultation se fera par internet sur un site dédié durant la période du 15 janvier au 15 février.

 

Que faire ?

Cette question n'est pas nouvelle....

A l'évidence, le ministère est aujourd'hui sur le recul par rapport à ses premières proposions.

Ce que la CGT disait  en 2009, lors de la mise en place de la réforme,  sur des PFMP trop longues, n'était pas encore d'actualité ... cela le devient  aujourd'hui !

Le ministère est obligé de remettre en place des épreuves ponctuelles dans deux disciplines, tant la désorganisation pédagogique du "tout CCF" est grande. Là aussi, nous avions raison de dénoncer, dès le départ, ces conséquences, ce n'était pas le cas de toutes les organisations syndicales.

 

Nous avons su peser sur la situation en nous appuyant sur la construction de l'intersyndicale et de la pétition qu'elle a produite (2000 signatures en une semaine, il faut poursuivre).

Daniel Assouline, conseiller de Vincent Peillon, a clairement évoqué l'intersyndicale nationale lors des discussions. Le ministère n'a pas forcément envie de multiplier les points de friction avec les personnels. Il  perçoit, à sa manière, le gros ras le bol des collègues.

 

Ne soyons pas non plus innocents, les difficultés inhérentes à l'organisation, dès le départ, du bac pro en 3 ans, sur les PFMP comme sur les CCF, ont produit à elles seules leurs effets : c'est une catastrophe !  Nous avions raison de le dénoncer et cela va nous donner du poids pour exiger la prise en compte de nos revendications !

 

Mais rien n'est résolu sur le fond de la réforme !

 

La revendication  essentielle de la CGT est celle d'une remise en place d'un cursus en 4 ans pour les spécialités qui l'exigent ou pour les élèves qui en ont besoin.

La CGT Educ'actiona lourdement insisté lors des discussions sur le fait que ces modifications                 (réduction de 4 semaines, réduction du CCF) ne permettaient en rien de faire l'impasse sur l'analyse de la réforme du bac pro en 3 ans. Le dossier global  doit être ouvert en urgence !

 

Sur la certification, le problème demeure en arts appliqués, en LV ou en maths-sciences, comme dans une autre mesure pour la partie professionnelle. Le problème est même en train de s'amplifier en maths-sciences où les directives des IEN, avec la mise en avant d'une grille d'évaluation nationale de compétences, pour toutes les évaluations traduisent une dérive complète.

L'intersyndicale nationale est d'accord pour en faire une priorité dans sa lutte contre le "tout CCF". Nous allons très rapidement demander une audience auprès des  Inspections  Générales de Mathématiques et de Sciences Physiques dans le cadre de la concertation nationale. La situation actuelle est intenable et inacceptable ! 

Montreuil le 10 janvier