Audience Recteur

Audience Recteur

    La Cgt-Educ'Action a été reçue le lundi 22 février par le Recteur d'Académie Emmanuel Ethis accompagné de M. le Secrétaire Général du Rectorat M. Vernisse, M. le secrétaire de Cabinet  M. Cuingnart, M. le Doyen des IA-IPR M. Demougeot, M. Cesaro DAFCO et M. le DAFPIC.

A cette occasion la CGT Educ'Action a pu évoquer  les contre réformes qui touchent l'Education Nationale depuis quelques années :

Réforme des rythmes scolaires dont nous avons signalé, entre autre, qu'elle n'avait rien apporté aux élèves sinon un surcroit de fatigue dans la mesure où les journées des élèves ne sont nullement allégées ( l'amplitude horaire des journées ayant même augmentée) et qu'elle avait dégradé les conditions de travail dans les écoles en particulier en maternelle.

M. le Recteur ne nous a pas contredit sur ces points, faisant simplement remarquer qu'il fallait se positionner sur un horizon de 15 ans pour pouvoir juger de l'efficacité réelle de telle ou telle réforme...

Réforme du collège, pour laquelle  nous avons là aussi signalé, entre autre, que les moyens mis en oeuvre n'étaient pas à la hauteur de l'ambition affichée ( que peut signifier un accompagnement personnalisé lorsqu'on est en classe entière ); que sous couvert de réforme, il s'agissait ni plus ni moins que de raboter les horaires disciplinaires et supprimer des postes; mais aussi  progressivement instiller une forme de management fondée sur l'autonomie des établissements, ce qui revient à déréguler notre Education Nationale...

M. le Recteur tout en précisant qu'il n'était pas le représentant du gouvernement mais celui de l'état (!) n'a pas contredit nos arguments mais a simplement rappelé que la part d'autonomie des collèges n'étant que de 2h45 cela n'aurait pas des conséquences aussi désastreuses que nous le pensions ( chacun appréciera!)

concernant les lycées, nous avons dénoncé le fait que le "bilan" mis en place au niveau national des réformes des lycées , n'en était pas un et que les conclusions étaient écrites d'avance....nous voulons qu'un véritable état des lieux de la réforme du bac Pro 3 ans et de celle du lycée Général, soit effectué au plus vite par l'administration en associant pleinement les organisations syndicales.

Concernant les moyens de la rentrée dans le second degré:

nous avons dénoncé le fait qu'alors même que la réforme des collèges nécessiterait des moyens supplémentaires pour pouvoir fonctionner un tant soit peu,  ce sont plus de 180 heures de DGH en moins pour les collèges du Var, et plus de 200 heures en moins pour le post bac dans les lycées du Var. Au total ce sont donc des moyens qui baissent pour la rentrée prochaine dans notre département . En outre nous avons souligné que les inégalités entre les dotations de certains établissements et en particulier certains lycées n'avaient parfois aucune légitimité, avec dans certains cas des établissements qui voyaient leurs effectifs augmenter amplement avec pourtant des DGH en baisse ! Nous avons ainsi pu relayer auprès de M. le Recteur les motions-pétitions de plusieurs lycées et collèges du var qui revendiquent des rallonges de DGH .

Concernant les LP, nous avons dénoncé le scandale du non respect des horaires réglementaires dans certaines sections ( voir notre analyse ici) et nous avons fait remarquer que dans certains établissements ou certaines sections il était impossible de pouvoir faire cours avec plus de 30 ou 32  élèves par classe voire parfois jusqu'à 36...

La réponse de l'administration a consisté dans un premier temps à vouloir justifier l'état des lieux en expliquant que les moyens pour notre académie étaient légérement plus importants que l'an passé, et que donc nous étions sur la bonne voie (!), que le volume d'heures supplémentaires n'augmentait pas ,  mais  M. le Recteur et M. le Secrétaire Général ont reconnu le tour de vis sur le post bac en lycée et ont parlé de "problème d'ajustements" pour expliquer les demandes de DGH complémentaires. Concernant les sur-effectifs en LP, l'administration a également reconnu que dans certaines sections cela pouvait être le cas mais de façon très marginale. Bref devant tant de vigueur à défendre des moyens en baisse on peut douter de l'obtention de moyens supplémentaires pour notre académie sur l'enveloppe nationale lors des dialogues de gestion avec le ministére...

A  notre question concernant l'illégalité de l'attitude de certains chefs d'établissement de ne pas vouloir mettre au vote le TRMD en Conseil d'Administration, nous avons pu constater l'embarras du rectorat. Nous leur avons donc signalé que la CGT soutiendrait toutes les actions des collègues au Tribunal Administratif visant à remettre en cause la légitimité de ces TRMD et la légalité de certaines suppressions de poste.

Concernant les personnels de laboratoire:

Nous avons signalé que la CGT Educ’Action estimait qu’il existe depuis l’intégration des labos dans le corps des ATRF, un certain manque de transparence concernant le classement  de notre académie en ce qui concerne le rapport encadrement /élèves pour cette catégorie de personnels.

M. le Secrétaire Général nous a informé qu'une enquête allait être menée pour faire le point sur ces questions

Nous avons également  sollicité l'administration  concernant la « prime »de fin d’exercice  sur la paie de novembre qui n'a pas été versée cette année dans notre académie.

Selon l'administration il s'agirait d'un retard lié à la mise en place du nouveau régime indemnitaire RIFSEPP

Malgré nos demandes faites lors de diverses CAPA, à ce jour les personnels de laboratoire n’ont toujours pas accès au plan de  formation  proposés par le supérieur (FAC, université etc..), alors que les personnels de labo exerçant en EPLE sont légalement reconnus et intégré dans  le ministère l’enseignement supérieur. 

A ce jour, c’est  un problème informatique, de droit d’accès au PAF du supérieur selon l'administration  … On ne peut pas se satisfaire de cette réponse d’autant que ce problème perdure au moins  depuis 3ans.

Sécurité Laboratoire Produit CMR (Cancérigène, Mutagène, toxique pour la Reproduction). On demande aux des chefs d'établissements via les personnels de laboratoire de quantifier le nombre et les produits CMR utilisés dans leur établissement. Il faut savoir, que la majorité d'entre eux sont dans l'incapacité de remplir correctement les documents de cette enquête, que ce soit le chef d'établissement, l'APHS, ou les personnels de laboratoire. Au delà du fait que certains ne savent pas ou ne sont en mesure d’évaluer la toxicité des produits CMR et de l'obligation de leur recensement. Il en ressort que beaucoup d'entre eux n'ont pas retourné cette enquête, non pas par négligence, mais surtout par manque d'information et de précision sur la classification des dits produits classés comme CMR.

Nous estimons que les documents reçus ne sont pas conçus pour l'enseignement et qu’ils doivent être clarifiés.  En conséquence, quoi qu'il en soit, il est primordial de mettre en place une formation pour tous les acteurs concernés par cette enquête y compris pour les médecins de prévention.

 Depuis l’intégration des labos dans le corps des ATRF, le Rectorat a en charge la gestion administrative des ATRF exerçant aussi bien dans le supérieur que dans les EPLE. En préambule aux capa il est procédé dans le supérieur des CPE (Commission Paritaire des Etablissements) auxquels ni le rectorat, ni les élus des EPLE ont le droit de siéger notamment dans le cadre de l’établissement des listes d’aptitudes. A  l’inverse ce type de CPE n’existe pas pour les ATRF des EPLE et donc les élus du supérieur peuvent donner leur avis sur les choix des personnels qui peuvent être promus alors que l’inverse n’est pas possible .

La CGT Educ’Action estime que ce procédé n’est pas normal et demande  que le Rectorat réfléchisse à rétablir une certaine équité en la matière. De plus  organiser une « sorte de CPE » pourrait permettre d’alléger le travail réalisé en CAPA.

Mesures d’aménagement de poste de travail et d’allégement de services pour les personnels bénéficiant de recommandations médicales

La CGT Educ’Action a rencontré de nombreux cas de collègues ayant déposé des demandes d’aménagement de poste et surtout  d’allégement des horaires et n’ayant pas obtenu satisfaction. Nous avons donc rappelé le Rectorat à ses obligations en tant qu'employeur et notamment sur le fait qu'il ne pouvait se retrancher derrière une enveloppe limitée en terme de moyens ( en ce domaine il y a obligation de résultats). Nous avons signalé à M. le Recteur que nous serions très vigilant notamment sur le fait que les problématiques psycho sociales ne soient pas systématiquement marginalisées au profit des problématiques physiques.


La situation de l'E SPE a été abordée en particulier sur:
    -  la formation des PFSE titulaires d’un M2 MEEF qui n’a pas commencée dès le début de l’année scolaire. Celle-ci s’est depuis mise en place et le rectorat a assuré que ces stagiaires bénéficieraient bien du nombre d’heures de formation dont ils ont droit.
    - le manque apparent de formateurs et formatrices ESPE qui ne permet pas un suivi, comme prévu dans la maquette de formation, des PFSE pendant leur stage pratique. Le rectorat répond qu’il ne s’agit pas d’un problème de financement de l’ESPE mais d’un manque d’attrait  pour cette composante de la part des enseignant-e-s de l’université car elle manque d’unités de recherche. Cette situation devrait évoluer. De plus le R ectorat va multiplier le nombre de postes certifiés à temps partagé. La CGT Educ’action reste sceptique face à ces réponses, l’avenir dira si l’Université est réellement prête à investir dans l’E SPE et la formation des futur-e-s enseignant-e-s.
    -L’absence d’organisation d’élection des représentant-e-s des usagers au Conseil d’école. la CGT Educ’action a demandé que des représentant-e-s soient désigné-e-s par les organisations syndicales.
    D'autre part la Cgt-Educ'Action a évoqué devant M. le Recteur la situation des écoles qui se mobilisent en raison de la carte scolaire et de fermetures de classe possibles . Nous avons signifié à l'administration que nous serions au côté des collègues pour porter leurs revendications et pour condamner cette logique d'austérité.