Concertation en trompe l'oeil

 

Socle commun: UNE CONCERTATION

EN TROMPE-L’ŒIL

Les enseignant-e-s vont avoir une concertation sur le projet du nouveau socle commun. Preuve qu’il reste tout de même, de l’espoir cette dernière se passe sur le temps de travail, en équipe, et en présentiel (enfin pour les académies où les rectorats n'ont pas reculé sous la pression des parents comme à Créteil!) . Nous avons donc échappé à une concertation en ligne sur M@gistère un mercredi après-midi. Ouf ! Merci patron !

Au sujet du socle commun, rappelons que, au-delà des changements esthétiques de cette nouvelle mouture, la CGT Éduc’action s’est opposée depuis 2005 à ce dernier et qu’elle en réclame toujours l’abrogation. Nous nous méfions plus que jamais des circonvolutions ministérielles et ne doutons pas que les bonnes intentions affichées par le nouveau texte ne parviennent que partiel-lement à masquer les buts de ce socle :

  • Entérinement d’une école à plusieurs vitesses.
  • Application des objectifs patronaux de produire des individus peu ou pas qualifiés en triant rapidement les élèves dans leur scolarité.
  • Transformer le Service Public en fournisseur d’apprentissages formatés destinés au patronat.

Au passage, la novlangue ministérielle a encore fait des ravages, nous n’aurons plus de « grandes compétences » ou de « piliers » mais cinq « domaines » pour ce socle commun nouvelle génération :

  • Le langage pour penser et communiquer
  • Les méthodes et outils pour apprendre
  • La formation de la personne et du citoyen
  • L’observation et la compréhension du monde
  • Les représentations du monde et l’activité humaine.

Si nous ne pouvons que nous féliciter de voir que ce nouveau socle prenne enfin en compte le fait que l’École ne se limite pas aux apprentissages dits fondamentaux et que la culture commune est aussi une des pièces maîtresses de la réussite et de l’émancipation de tous-tes, nous n’oublions pas que derrière cette belle façade se cache une École à plusieurs vitesses qui laisse de côté nombre d’élèves défavorisé-es.

Plus que jamais nous revendiquons une école qui permette à toutes et à tous l’accès à une culture commune émancipatrice quelles que soient les origines sociales et culturelles des élèves.